Quelles représentations de l’écriture et de l’écrit les scripteurs construisent-ils dans leur discours ? Nous présenterons, dans le cadre de ce séminaire, deux approches distinctes de ces questions.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à des énoncés relevés dans des notes de bas de page d’écrits contemporains (textes scientifiques et textes littéraires) tels que « Nous examinerons cette question plus loin au chapitre 4 » ou encore « Voir p. 237 ». Nous montrerons comment ces énoncés métadiscursifs, en situant le discours dans un espace visuel à la structuration singulière — un espace découpé en « parts » : les « parties », les « chapitres », les « volumes », les « pages »… —, constituent autant de représentations des « conditions de possibilité du discours écrit » (Laufer 1989).
Dans un second temps, nous situerons la notion de « représentation » dans ce qu’on appelle le « rapport à l’écriture » (voir notamment Barré-de Miniac 2000 et Py 2004). Nous verrons ensuite quelques exemples illustrant la variété des représentations de l’écriture que permettent de mettre en lumière d’une part l’analyse des 456 réponses à un questionnaire soumis à des étudiants de L3 d’appartenance disciplinaire diverse, d’autre part l’examen d’une quinzaine d’entretiens oraux menés avec des étudiants-scripteurs se disant en difficulté.
En conclusion, nous tenterons d’évaluer la complémentarité de ces deux approches et des résultats qu’elles permettent d’obtenir.
Cette séance sera suivie d'un pot de rentrée (salle 407, bâtiment A)