Calendrier

Mois précédent Jour précédent Jour suivant Mois suivant
Par mois Rechercher Aller au mois
Télécharger au format iCal
16 mai 2017 Marie Kugler-Lambert, Sophie de Pontonx et Christiane Préneron (MoDyCo - UMR 7114 CNRS )
Mardi 16 Mai 2017, 11:00 - 13:00
Clics : 1777
par Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Savoir raconter : quelles compétences langagières ? L'exemple d'enfants tout venant et d'enfants souffrant de troubles des apprentissages

Savoir raconter est une compétence essentielle de tout locuteur et son développement chez l’enfant débute précocement puisque les premiers récits s’observent dès l’âge de 2ans (Régine Delamotte et Mehmet-Ali Akinci (dir.), Récits d’enfants. Développement, genre, contexte. PUR 2012). Pour autant, sa maîtrise ne va pas de soi et les façons de raconter sont révélatrices de la maturité linguistique mais aussi cognitive et affective de l’enfant. La compétence narrative orale est une compétence langagière fondamentale car elle engage une pratique quotidienne et soutient la compétence narrative écrite, élément d’importance dans le processus de socialisation de l’enfant. Mais cette compétence n’est pas « une », elle se diversifie selon le type de récit (d’expérience personnelle, de fiction...), les modalités de l’interaction (familiale/scolaire...) où il s’inscrit et pour pouvoir l’apprécier comme pour favoriser son développement, multiples sont les variables à prendre en compte.

Nombreux sont d’ailleurs les travaux qui ont interrogé son développement chez l’enfant examinant celui-ci en fonction de l’âge, du type d’étayage ou de la médiation éducative. En ce qui concerne le type de support, plus rares sont les travaux à avoir évalué son rôle sur l’actualisation de cette compétence dans la production narrative. C’est l’objectif que nous avons poursuivi en explorant cette compétence à partir de 2 supports différents, une BD d’une page et un texte lu à l’enfant, d’une page également, ceci en comparant les productions narratives d’une population « typique » : 163 enfants tout venant à celles d’une population atypique : enfants souffrant de troubles d’apprentissage de la lecture (50) ou des mathématiques (22).

En nous plaçant d’un double point de vue langagier, celui de la construction du sens dans l’enchaînement des énoncés et celui interactionniste de la clarté discursive pour l’ interlocuteur auquel le récit est adressé, nous avons analysé la compétence narrative de ces jeunes enfants en considérant les différents niveaux de cette compétence. 4 niveaux interdépendants ont fait l’objet de nos analyses :

  1. La structure de figuration : combien de personnages et comment sont-ils introduits ?
  2. Le maintien de la continuité référentielle : clarté ou ambiguïté des reprises ?
  3. Les évènements centraux correspondant au scénario minimal de l’histoire.
  4. Le niveau de l’explication qui justifie l’enchaînement des événements (correspondant ici à la motivation émotionnelle des personnages).

L’objectif final a été de comparer la maîtrise de chacun de ces niveaux selon l’âge des enfants (point de vue développemental) et leur catégorie d’appartenance (point de vue transversal) pour ensuite les mettre en relation afin de définir de possibles profils narratifs. Nous vous présenterons les résultats obtenus en vous faisant part des interrogations voire du débat qu’ont suscités nos grilles d’analyse et en en proposant les liens possibles avec la pratique orthophonique.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies.