Séminaire doctoral

Séminaire doctoral de MoDyCo

 Séminaire doctoral 2018-2019

(organisé par Frédéric Isel et Florence Villoing)

 

Quand ? : Mardi 10h-12h

Où? : Université Paris Nanterre. (Salle variable selon les séances. A vérifier dans l'annonce.)

Calendrier 2028-19 :

 

Programme

 Séance 3 : 4 décembre 2018

Le séminaire doctoral de MoDyCo (UMR 7114, Paris Nanterre), a le plaisir d’accueillir

Danilo Lombardo & Frédéric Isel  (MoDyCo – UMR 7114 et Université Paris Nanterre)  

Impact de la complexité phonétique du /ʁ/ en français langue seconde sur la qualité de réalisation des occlusives sourdes chez des locuteurs natifs de l’anglais : Corrélations entre durée du Voice Onset Time, (1) marqueurs électroencéphalographiques (EEG) et (2) profil psychométrique du locuteur.

Vous y êtes cordialement invités.

Quand ? : mardi 4 décembre, de 10h à 12H

Où ? : Université Paris Nanterre. Salle Séminaire 2 au Rez-de-chaussée du bâtiment Max Weber (en face du bâtiment A, René Rémond).

!!!! Attention : nouvelle salle !!!

RER A, Ligne SNCF L, station « Nanterre Université »

Résumé :

Dans cette première expérience de mon travail de thèse, nous étudions dans quelle mesure la précision des productions phonétiques en L2 peut être perturbée par la présence dans la séquence à produire de phonèmes absents dans la L1 et donc plus complexes à planifier du point de vue moteur. L’hypothèse testée ici est que durant la phase de planification motrice de la parole, les phonèmes complexes de la L2, par exemple le /ʁ/ en français (phonème critique) pour des locuteurs anglophones, mobilisent plus de ressources attentionnelles, occasionnant ainsi une moins bonne réalisation des phonèmes présents dans le contexte, notamment au niveau du VOT des occlusives sourdes /p, t, k/. Plus précisément, nous prédisons que les valeurs moyennes de VOT seront plus longues, et donc proches de celles de l’anglais L1, en présence du /ʁ/ qu’en l’absence en raison d’un recours aux catégories phonétiques de la L1 (Il a dit le mot part sept fois vs Il a dit le mot patte sept fois). De plus, nous faisons l’hypothèse que cet effet sera modulé en fonction de la complexité de la syllabe porteuse (CVC vs CV) et de la distance en nombre de syllabes (de 0 à 2 syllabes) entre /ʁ/ et l’occlusive dont le VOT est mesuré. Afin d’élargir les contextes phonétiques étudiés, mais aussi de contrôler de possibles effets de la fréquence lexicale sur le phénomène examiné, nous envisageons d’enrichir le corpus avec des logatomes (p. ex., Il a dit pasara sept fois). Ceux-ci permettront de vérifier si l’effet observé est à la fois régressif (pasara) et/ou progressif (rasapa).

Si la planification de phonèmes absents dans la L1 est donc complexe en L2, alors nous devrions observer une modulation des marqueurs supposés signer cette étape du traitement moteur.

Pour rendre compte de l’allongement du VOT, plusieurs hypothèses explicatives seront proposées. D’abord, comme évoqué dans certains modèles d’acquisition de la phonétique L2 (cf Best, 1994), une explication en termes de recrutement des ressources attentionnelles sera considérée. Ainsi, durant la phase de planification motrice, une attention plus soutenue serait dirigée vers les phonèmes complexes, ceci au détriment des phonèmes environnants, satisfaisant ainsi un principe d’économie cognitive. Si tel est le cas, les marqueurs EEG associés aux processus attentionnels mais aussi à la planification motrice devraient être modulés par la présence du /ʁ/ dans la séquence. Ces marqueurs de planification et d’allocation de l’attention devraient alors corréler.

Toutefois, une hypothèse alternative peut être formulée. C’est celle du rôle des fonctions exécutives (FE). En s’appuyant sur le modèle des FE de Miyake et ses collaborateurs (2000) postulant trois fonctions exécutives principales, notamment l’inhibition, la flexibilité mentale, et la mise à jour des informations dans la mémoire de travail, nous chercherons à comprendre si l’un des marqueurs connus pour refléter ces FE est corrélé à la variation du VOT en présence de /ʁ/. Ainsi, c’est à partir de l’analyse des marqueurs EEG que nous pourrons déterminer si les variations qualitatives des productions dans la L2 trouvent plutôt une explication au niveau attentionnel ou plutôt au niveau du contrôle exécutif. L’ensemble de nos données statistiques sera examiné à la lumière des résultats obtenus par les participants bilingues dans des tests psychométriques permettant de mesurer leur capacité d’attention sélective et des FE. 

Références citées :

Best, Catherine T. (1994). The emergence of native-language phonological influences in infants : a perceptual assimilation model, dans Judith C. Goodman et Howard C. Nausbaum (eds), The Development of Speech Perception: the Transition from Speech Sounds to Spoken Words. MIT Press, 167-224.

 Miyake, A., Friedman, N. P., Emerson, M. J., Witzki, A. H., Howerter, A., and Wager, T. D. (2000). The unity and diversity of executive functions and their contributions to complex “Frontal Lobe” tasks: a latent variable analysis. Cogn. Psychol. 41, 49-100. doi: 10.1006/cogp.1999.0734

 

Séance 2 : 6 novembre 2018

Le séminaire doctoral de MoDyCo (UMR 7114, Paris Nanterre), a le plaisir d’accueillir

  • Loïc Liégeois (LLF, UMR 7110, Université Paris Diderot) : Structuration, diffusion et analyse d’un corpus oral d'interactions naturelles annoté pour l'étude de la liaison : le cas du corpus ALIPE.

et

  • Gasparde Coutanson (MoDyCo – UMR 7114 et Université Paris Nanterre) : Un corpus de hits francophones pour l’étude de la liaison chez les chanteurs professionnels (1956-2017)

 

Vous y êtes cordialement invités.

 !!!! Attention : nouvelle salle !!!

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Quand ? : mardi 6 novembre, de 10h à 12H

Où ? : Université Paris Nanterre. Salle 203, au 2ème étage du bâtiment René Rémond (ex bâtiment A).

RER A, Ligne SNCF L, station « Nanterre Université »

Résumés :

 

  • Loïc Liégeois (LLF, UMR 7110, Université Paris Diderot) : Structuration, diffusion et analyse d’un corpus oral d'interactions naturelles annoté pour l'étude de la liaison : le cas du corpus ALIPE.

 Cet exposé a pour objectif de présenter les méthodologies mises en place afin de récolter, structurer et diffuser le corpus ALIPE (Acquisition de la Liaison et Interactions Parents-Enfant). La présentation de la méthodologie de traitement du corpus, constitué à partir de 30h d’enregistrement d’interactions naturelles entre trois jeunes enfants (âgés de 2;4 ans à 5;4 ans) et leurs parents respectifs, permettra notamment d’aborder les problématiques liées à l’interopérabilité, la pérennisation et la valorisation des données de la recherche. Plus particulièrement, l'exposé se focalisera sur les méthodes mises en place pour annoter et extraire les informations liées à la (non) réalisation du phénomène de liaison.

 

  • Gasparde Coutanson (MoDyCo – UMR 7114 et Université Paris Nanterre) : Un corpus de hits francophones pour l’étude de la liaison chez les chanteurs professionnels (1956-2017)

 L’étude diachronique de phénomènes morphophonologiques habituellement non-orthographiés tels que la liaison devient de plus en plus réalisable à l’aide des corpus oraux actuellement existants ou constituables. Nous présenterons un corpus de chansons (partiellement) francophones ayant atteint la première place de classements réalisés pour la France par divers instituts de sondage entre 1956 et 2017. Ce corpus de locuteurs qu’on pourrait qualifier de professionnels, les chanteurs de variétés,  permet d’obtenir des données antérieures aux années 1960, ce qui ne semble pas possible pour les corpus de productions spontanées de locuteurs typiques (voir notamment le corpus des ESLO (Enquêtes SocioLinguistiques à Orléans) dont le premier volet n’a été compilé qu’entre 1968 et 1974). Les deux types de corpus ont déjà été utilisés pour l’étude diachronique de la liaison (voir notamment Laks, 2009 et Laks et Peuvergne, 2017 pour une étude chez les hommes politiques ainsi que Dugua & Baude, 2017 pour le corpus des ESLO). Bien que la frontière entre oral et écrit ne soit pas bien claire chez les locuteurs dont la profession implique de parler ou chanter publiquement, leurs productions font aussi partie de l’input des locuteurs typiques, et c’est en cela que ce type de corpus se révèle intéressant (voir aussi en synchronie pour l’acquisition Pustka, 2014 sur les livres audio pour enfants comparé aux données de l’input parental observées par Chabanal & Liégeois, 2014). L’utilisation exclusive de tops 1 se justifie par le fait qu’ils constituent les titres ayant potentiellement pu avoir le plus d’impact sur la communauté des auditeurs français, de par leur prégnance médiatique et diffusion répétée. Nous cherchons à savoir si la production de liaisons a évolué en chanson ces soixante dernières années et s’il existe des caractéristiques propres à ce milieu ou à certains locuteurs-chanteurs en matière de liaison. Nous présenterons le corpus, ses modalités de constitution, les choix faits quant à l’annotation et de premiers résultats.

Références citées :

Chabanal, Damien, et Loïc Liégeois. « Production de liaisons dans l’input parental ». In La Liaison : Approches Contemporaines, Peter Lang. Berne, 2014 : 263‑82.

Dugua, Céline, et Olivier Baude. « La liaison à Orléans, corpus et changement linguistique : une première étude exploratoire », Journal of French Language Studies, no 27 (2017) : 41‑54.

Laks, Bernard. « Dynamiques de la liaison en français ». In Le français d’un continent à l’autre : Mélanges offerts à Yves Charles Morin., 2009 : 237‑67.

Laks, Bernard, et Julie Peuvergne. « La liaison en français contemporain dans la parole publique (1999–2015) ». Journal of French Language Studies, n° 27 (2017) : 55‑72.

Pustka, Elissa. « L’écrit Avant l’écriture: La Liaison Dans Les Livres Audio Pour Enfants ». Journal of French Language Studies, n° 27 (2017) : 187‑214.

 

Séance 1 : 2 octobre 2018

Le séminaire doctoral de MoDyCo a le plaisir d’accueillir

  • Xinying Chen de l’Université Jiaotong à Xi’an, spécialiste de syntaxe quantitative, qui sera professeure invitée à Modyco du 15 septembre au 15 octobre

et

  • Chunxiao Yan (Modyco, Université Paris Nanterre) Analyses du flux de dépendances à partir de treebanks.

 Vous y êtes cordialement invités.

Résumés :

Xinying Chen (Xi’an Jiaotong University) Texts, Treebanks, and Networks - descriptions and analysis of languages

Language is a hierarchical complex system. This nature of language as well as the diverse goals of linguistics studies, therefore, require different types of descriptions and representations of language data. In this talk, we would discuss three types of these language data, namely texts, dependency treebanks, and language networks. Advantages and disadvantages of these three data descriptions would also be introduced.  We will see how treebanks data somehow connect texual and network analysis and serve as a base for empirical syntactic studies. Meanwhile, we will also discuss the limitations of treebanks and how should we use different types of language data for different studies.

 

Chunxiao Yan (Modyco, Université Paris Nanterre) Analyses du flux de dépendances à partir de treebanks

Nous nous intéressons à la performance du langage et aux contraintes causées par la capacité cognitive. Miller (1956) a montré que la mémoire à court-terme est limitée à 7±2 éléments, mais aujourd’hui, cette limite est actualisée à 4 selon Cowan (2001). La première question que nous nous posons est : comment mesurer la complexité syntaxique à partir des données observables considérant ce contrainte de la mémoire à court-terme? Deux autres questions que nous voudrions résoudre sont : quelles sont les relations syntaxiques qui créent vraiment de la complexité ? Lorsqu’il s’agit d’une structure syntaxique plus (ou moins) complexe, quels sont les phénomènes qu’on pourrait observer dans nos données ?

Pour répondre à la première question, je me concentre sur des différents mesures du flux de dépendances (Kahane et al., 2017; Yan & Kahane, 2018). Notre hypothèse est que la mesure du flux à partir de treebanks annotés en syntaxe de dépendance permettraient de vérifier les hypothèses sur la mémoire à court-terme. Les deux autres questions alimentent mon actuel travail de thèse sur les configurations du flux de dépendance, ainsi que les liens entre flux et structure prosodique.

 

Cowan, N. (2001). Metatheory of storage capacity limits. Behavioral and brain sciences, 24(1), 154-176.

Kahane, S., Yan, C., & Botalla, M. A. (2017). What are the limitations on the flux of syntactic dependencies? Evidence from UD treebanks. Proceedings of the 4th international conference on Dependency Linguistics (Depling), Pise, 73-82.

Miller, G. A. (1956). The magical number seven, plus or minus two: Some limits on our capacity for processing information. Psychological review, 63(2), 81.

Yan Ch., Kahane S. (2018) Syntactic complexity combining dependency length and dependency flux weight. Proceedings of the workshop on Measuring Language Complexity (MLC), Evolang XII, Torun, Poland, 38-43.

 

 

Séminaire doctoral 2017-2018

Mardi, 11h-13h, salle séminaire 2, bâtiment W - Max Weber (en face du bâtiment A), Université Paris Nanterre

(organisé par Marianne Doury et Julie Lefebvre)

Cette année, le séminaire aura lieu les mardis suivants : 

Programme

Séance 1 : 7 novembre 2017

Julie Lefebvre (Modyco, UMR 7114), Laurence Moreux (MoDyCo, UMR 7114) - Deux approches des représentations des écrits et de l'écriture dans le discours des scripteurs

Quelles représentations de  l’écriture et de l’écrit les scripteurs construisent-ils dans leur discours ? Nous présenterons, dans le cadre de ce séminaire, deux approches distinctes de ces questions.

Julie Lefebvre (MoDyCo, UMR 7114) - Quelques représentations de l’écrit et de l’écriture à partir de l’analyse d’énoncés métadiscursifs écrits

Dans un premier temps, nous nous intéresserons à des énoncés relevés dans des notes de bas de page d’écrits contemporains (textes scientifiques et textes littéraires) tels que « Nous examinerons cette question plus loin au chapitre 4 » ou encore « Voir p. 237 ». Nous montrerons comment ces énoncés métadiscursifs, en situant le discours dans un espace visuel à la structuration singulière — un espace découpé en « parts » : les « parties », les « chapitres », les « volumes », les « pages »… —, constituent autant de représentations des « conditions de possibilité du discours écrit » (Laufer 1989).

Laurence Moreux (MoDyCo, UMR 7114) - De quelques représentations de l'écriture chez des scripteurs-étudiants de L3 se disant en difficulté

Dans un second temps, nous situerons la notion de « représentation » dans ce qu’on appelle le « rapport à l’écriture » (voir notamment Barré-de Miniac 2000 et Py 2004). Nous verrons ensuite quelques exemples illustrant la variété des représentations de l’écriture que permettent de mettre en lumière d’une part l’analyse des 456 réponses à un questionnaire soumis à des étudiants de L3 d’appartenance disciplinaire diverse, d’autre part l’examen d’une quinzaine d’entretiens oraux menés avec des étudiants-scripteurs se disant en difficulté.
En conclusion, nous tenterons d’évaluer la complémentarité de ces deux approches et des résultats qu’elles permettent d’obtenir.

Cette séance sera suivie d'un pot de rentrée (salle 407, bâtiment A)


Séance 2 : 19 décembre 2017

Chantal Claudel (MoDyCo, UMR 7114), Chiara Manno

Chantal Claudel (MoDyCo, UMR 7114) - Comparer des genres de discours en français et en japonais : quel arrière-plan théorique, quelle méthodologie, quelles catégories d'analyse

Comparer des données issues d’un même genre de discours (interview de presse, courrier électronique, etc.) produit dans des langues et des cultures différentes – en l’occurrence, le français et le japonais – implique, préalablement à l’analyse, la nécessité de conduire une réflexion sur la nature des outils théoriques et méthodologiques à mobiliser pour mener à bien ses objectifs de recherche.
Plus précisément, la démarche consiste à interroger les cadres théoriques à disposition dans les communautés ethno-linguistiques engagées dans l’étude pour en mesurer le degré de pertinence au regard du projet comparatif et construire un dispositif d’analyse s’accordant aux buts fixés. Le choix des catégories d’analyse obéit à la même logique. Leur mise en évidence doit s’effectuer non à partir de phénomènes caractéristiques d’un des idiomes, mais en fonction des spécificités des deux langues et cultures contrastées. Aussi, qu’elles soient méta-cognitives, énonciatives ou pragmatiques, les catégories retenues sont à accorder aux données soumises à la comparaison.
Ces orientations sont celles adoptées dans cet exposé qui partira de la notion de genre de discours pour éclairer la place de cette entrée en comparaison et rendre compte de son rôle de tertium comparationis ou invariant de la comparaison. Il s’en suivra une illustration de la démarche privilégiée à travers la présentation de la façon dont s’est élaborée la notion métacognitive de “figure” pour analyser l’interview de presse, et du cheminement emprunté pour étudier la politesse dans le genre “courrier électronique”.

Quelques titres en lien avec la présentation (disponibles en ligne) :

Claudel, Ch. (2004) : « La notion de figure : propositions méthodologiques pour une approche comparée du genre interview de presse en français et en japonais », Tranel, n°40, Genève, 27-45. <http://doc.rero.ch/record/19075>

Claudel, Ch. (2010) : « Les pratiques journalistiques en France et au Japon : points de rencontre et divergences », Communication & Langages, n°164, 13-31.    doi:10.4074/S0336150010012020. http://www.necplus.eu/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=2430816

Claudel, Ch. (2015): “Apologies and thanks in french and japanese personal emails: a comparison of politeness pratices”, Russia Journal of Linguistics, Special Issue: Intercultural Communication: Theory and Practice, vol. 23, n° 4, 127-145. <http://cyberleninka.ru/article/n/apologies-and-thanks-in-french-and-japanese-personal-emails-a-comparison-of-politeness>

Claudel, Ch. et  Tréguer-Felten, G. (2006) : « Rendre compte d’analyses comparatives sur des corpus issus de langues/cultures éloignées », Carnets du Cediscor, n°9, Paris, Presse de la Sorbonne Nouvelle, 23-37. < https://cediscor.revues.org/121>

Chiara Manno - Les aizuchi japonais : nouvelles perspectives linguistiques et didactiques

Tout au long d’un échange communicatif, le locuteur appelle l’attention de son partenaire à travers des « captateurs » ou phatiques comme « tu vois », « hein », « n’est-ce pas », des procédés comme la variation du ton de la voix et la reformulation, ou des marqueurs non verbaux comme le mouvement du corps ou le regard (Kerbrat-Orecchioni, 1990 ; Traverso, 2007). De son côté, l’allocutaire doit utiliser des signaux d’écoute pour contribuer à l’avancement de l’interaction (Kerbrat-Orecchioni, 1990 : 18). Ces signaux, appelés régulateurs discursifs, peuvent être réalisés verbalement à travers des morphèmes exclamatifs comme « oui », « ah bon » ou des reformulations, ou encore paraverbalement à travers le regard, le sourire, le hochement de tête, ou des formes comme « mmh » (ibid.). En fonction de la réaction de l’allocutaire, le locuteur peut décider comment poursuivre la conversation : il peut continuer son discours, le reformuler si l’auditeur n’a pas bien saisi les informations, ou l’interrompre si aucun intérêt n’a été montré.

L’objet de notre recherche concerne les régulateurs discursifs japonais, autrement appelés aizuchi. Le concept d’aizuchi est fortement ancré dans la culture japonaise (Horiguchi, 1997) : en effet, ce terme se rencontre dans des livres et des journaux, s’entend dans les conversations quotidiennes et est étudié par de nombreux linguistes. Plusieurs recherches ont montré qu’en japonais, les aizuchi se vérifient avec une occurrence plus élevée que les régulateurs discursifs des langues comme l’anglais par exemple (Clancy et al., 1986 ; Ohama, 1986 ; Maynard, 1989).

Dans cette intervention, nous présenterons les caractéristiques générales des régulateurs discursifs, puis celles des régulateurs japonais. On analysera certains des marqueurs concernés d’un point de vue sémantique, syntaxique et fonctionnel. À travers cette analyse, on essaiera de comprendre quels problèmes peut générer la non-maîtrise des aizuchi pour un apprenant français qui n’a pas été sensibilisé à leur emploi.


Séance 3 : 16 janvier 2018

Laetitia Puissant-Schontz, Antonio Moreno

NB : interprétation français / LSF assurée

Laetitia Puissant-Schontz (MoDyCo, UMR 7114) - Constructions prédicatives en LSF : description linguistique et développementale

Nous présenterons les principaux axes de notre recherche, avec tout d’abord une description des constructions prédicatives en LSF. Elle s’appuie essentiellement sur des traits formels caractéristiques des LS, tels que la configuration, l’orientation, le mouvement d’un point A à un point B avec un changement d’espace actanciel et l’expression faciale. Nous proposerons alors une nouvelle classification de ces constructions basées sur la combinaison de ces traits formels. Ceci nous conduira à la partie développementale de notre recherche. En effet, nous avons pour objectif de déterminer les étapes d’acquisition de ces constructions, en étudiant leur complexité au regard des combinaisons et de la nature des traits formels qui les composent. Afin de déterminer ces étapes, nous mettons en place un outil d’évaluation, testant les capacités des enfants aussi bien en réception qu’en production. Une grande partie de l’outil est consacrée aux constructions prédicatives isolées, et une autre partie à des énoncés morphosyntaxiques plus complexes. La perspective de cet outil est de mettre en évidence des troubles d’acquisition de la LSF et de proposer des objectifs de remédiation.

Antonio Moreno (Unité de Neuroimagerie Cognitive, INSERM U992, CEA-NeuroSpin) - Représentations syntaxiques dans le cerveau : étude sur la LSF

Dans l'équipe "langage" de l'unité de neuroimagerie cognitive de NeuroSpin, nous travaillons pour comprendre le traitement et la représentation du langage par le cerveau, en utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Concrètement, avec une série d'études, nous cherchons à comprendre comment la syntaxe et ses structures hiérarchiques sont traitées. Nous avons trouvé que les activations du réseau du langage (contenant des régions temporales, frontales et les noyaux centraux) sont modulées par le niveau de cohérence des phrases, et donc par la taille des constituants qu'il est possible de construire. Je vous présenterai les résultats récemment publiés de l'étude que nous avons menée sur la Langue des Signes Française.


Séance 4 : 6 février 2018

Christophe Parisse (MoDyCo, UMR 7114), Sophie de Pontonx (MoDyCo, UMR 7114) & Aliyah Morgenstern (PRISMES, Université Paris 3, EA 4398) ; Elise Guy-Guyenet (MoDyCo, UMR 7114)

Christophe Parisse (MoDyCo, UMR 7114), Sophie de Pontonx (MoDyCo, UMR 7114) & Aliyah Morgenstern (PRISMES, Université Paris 3, EA 4398) - Construction interactive de la temporalité chez l'enfant

Le développement de la temporalité chez l’enfant correspond au développement de fonctions très abstraites. L’étude du développement des formes temporelles dans un corpus de 2 enfants en interaction spontanée avec leurs parents permet de montrer comment ces fonctions peuvent être acquises sans aucun caractère inné. Nous présenterons notre approche théorique, notre méthodologie et les résultats que nous avons obtenus en particulier dans l’acquisition de l’imparfait.

Elise Guy-Guyenet (MoDyCo, UMR 7114) : Acquisition du langage en Langue des Signes Française (LSF) : de la communication prélinguistique aux premiers signes

Ce projet s’inscrit dans le cadre des recherches en psycholinguistique sur l’acquisition du langage en langues des signes (dorénavant LS), langues à modalité visuo-gestuelle utilisées par les communautés sourdes. Les signes (employés ici comme équivalents de « mots ») sont les unités lexicales des LS. Les travaux relatifs à l’acquisition du langage en LS ont montré que les enfants signeurs suivent la même trajectoire développementale que les enfants entendants qui acquièrent une langue vocale (Petitto, 1988 ; Newport & Meier, 1985). Point important, la communication précoce des enfants signeurs et entendants est marquée par l’utilisation de différents types de gestes communicatifs qui précèdent et accompagnent le développement lexical. Or en LS, le medium d’expression étant unimodal par nature, gestes et signes sont produits dans la seule modalité visuo-gestuelle. Dès lors, la question qui se pose et qui constitue la base de ce travail est la suivante : comment se réorganisent et s’articulent les moyens de communication (répertoire gestuel communicatif et gestuel linguistique) du jeune enfant signeur dans le développement langagier précoce ? L’analyse de cette articulation geste-signe est effectuée à partir d’un corpus longitudinal d’interactions spontanées entre enfants et parents sourds signeurs. Nous présenterons la méthodologie employée pour le recueil de données ainsi que les difficultés rencontrées dans la constitution du corpus. Nous détaillerons ensuite le schéma d’annotation développé avant de présenter les premiers résultats concernant la période d’émergence des premiers gestes et signes entre 9 et 13 mois.


Séance 5 : 27 mars 2018 : Attention : Séance annulée

Maria Kihlstedt (MoDyCo, UMR 7114) & Jésus Izquierdo (Université de Tabasco, Mexique) ; Ilaine Wang (MoDyCo, UMR 7114)
 

Maria Kihlstedt (Département de Sciences du langage, Modyco) & Jésus Izquierdo (Université de Tabasco, Mexique) - L'acquisition de l'imparfait en français dans des narrations écrites : perspectives de l'aspect lexical (Aktionsart) et des fonctions discursives

L’imparfait est une forme notoirement difficile pour les apprenants de français. Dans cette présentation, nous aimerions nos attarder sur les raisons possibles de cette difficulté.

De nombreuses recherches (voir par ex. Ayoun 2013) ont avancé l’idée que la difficulté de l’imparfait se trouve dans le mode d’action (l’Aktionsart) du verbe, de sorte que l’imparfait, qui exprime le caractère non-limitatif des procès, se marie mal avec des verbes à mode d’action ponctuel (sortir, tomber), mais se combine facilement avec des verbes d’état et des « activités » non-bornés dans le sens que Vendler donne à ce terme (Vendler 1947). Le but de l’apprenant serait de dépasser ces contraintes sémantiques, puisque l’imparfait français se combine avec toutes sortes de verbes en français. Cela veut dire pouvoir utiliser l’imparfait avec des accomplissements et des achèvements, comme "il tombait" ; "il arrivait" et ne pas limiter son usage à des états, comme "j’étais", "j’avais", "je voulais", ce qui est souvent le cas chez les apprenants débutants. Cette hypothèse, qui propose que c’est le caractère aspectuel du lexique verbal qui détermine l’appropriation de l’imparfait, est connue sous le nom de The Primacy of Aspect Hypothesis (Andersen 2002), et a fait couler beaucoup d’encre (Izquierdo & Collins 2009, MacManus 2015). Plus récemment, une échelle implicationnelle pour l’acquisition des fonctions discursives de l’imparfait en contexte a été proposée pour expliquer ce qui pose problème aux apprenants (Kihlstedt 1998, 2015, Howard 2002, Labeau 2003).

            Dans la collaboration mexicaine entre Modyco et Tabasco, l’idée est de confronter l’hypothèse de la primauté de l’aspect avec le modèle des fonctions contextuelles de l’imparfait selon l’échelle implicationnelle (Kihlstedt 1998, 2002, 2004, 2015). Un corpus de narrations écrites en espagnol L1, français L1, suédois L1 et français L2 pour les deux groupes d’apprenants a été constitué par Jésus Izquerdo de l’université de Tabasco, Mexique, et moi-même, dans le but d’établir le rôle de la L1 (une langue romane, une langue germanique) par rapport au mode d’action et les valeurs contextuelles dans l’appropriation de l’imparfait par des apprenants universitaires avancés.

Ilaine Wang (MoDyCo, UMR 7114) - Le lexique sino-coréen, clé de l'intercompréhension entre langues distantes d'Asie Orientale

Nous inspirant des fondements de la didactique de l'intercompréhension telle qu'elle s'est développée à partir de la grammaire contrastive pour les langues romanes, germaniques ou slaves, nous proposons une didactique de l'intercompréhension adaptée aux langues distantes d'Asie Orientale et centrée sur le sinogramme (Boltz 1994) - terme que nous préférons à "caractère chinois". Ce détour paradoxal par l'écriture pour l'acquisition du lexique est légitimé par l'existence d'un composant phonétique dont la fonction renseigne sur la lecture du sinogramme considéré et que l'on propose d'utiliser comme indice phonologique, ou phonophore. Il est donc possible, à partir des connaissances dans une langue sinogrammique première dite « pont », de prédire la lecture d'un sinogramme donné dans une langue sinogrammique seconde dite « cible ».
Cette méthode se propose d'aller au-delà de la simple intuition, et se fonde non seulement sur des méthodes statistiques et de traitement automatique des langues que nous présenterons, mais aussi sur des résultats en psycholinguistique et en neuro-imagerie détaillés dans Magistry et al. 2017.
Si cette didactique concerne toutes les langues sinogrammiques, à savoir les langues sinitiques ainsi que des langues typologiquement distantes telles que le coréen, le japonais et le vietnamien, nous nous focaliserons pour cette présentation sur le coréen en tant que langue pont. En effet, malgré une présence des sinogrammes de plus en plus rare dans les textes et l'espace public contemporains en Corée, on observe, grâce à un emprunt historiquement précoce, une remarquable stabilité entre les composants phonétiques des sinogrammes et leur lecture en coréen moderne pour un lexique sino-coréen qui représenterait environ 65% du lexique coréen moderne (Sohn 2001).

[Boltz 1994] William G. Boltz (1994) The origin and early development of the Chinese writing system, n°78 in American Oriental Series.
[Magistry et al. 2017] Pierre Magistry, Murielle Fabre et Yoann Goudin (2017) "Indices phonologiques des sinogrammes : de l'étude de l'acquisition à la modélisation pour l'apprentissage." Traitement Automatique des Langues, ATALA, 2017, 57 (3), pp.41-65. <http://www.atala.org/sites/default/files/indices-phonologiques_6_.pdf>

[Sohn 2001] Ho-Min Sohn. The Korean Language. Cambridge University Press, 2001.

 


Séance 6 : 22 mai 2018

Olivier Baude (MoDyCo, UMR 7114), Michel Jacobson (LLL-BnF, UMR 7220)

Olivier Baude (MoDyCo, UMR 7114) - Une linguistique de corpus à l’heure des humanités numériques : retour d’expériences

Dans la foulée de l’engouement pour la linguistique de corpus outillée, le développement récent des humanités numériques détermine de nouveaux usages des données en sciences humaines et sociales. A partir du travail réalisé depuis une dizaine d’années autour d’un grand corpus de français parlé (ESLO - Enquêtes sociolinguistiques à Orléans) et de plusieurs programmes destinés à la diffusion de corpus oraux, j’aborderai les points les plus significatifs d’une démarche de mise à disposition et d’exploitation scientifique de données linguistiques et je proposerai quelques éléments d’un premier bilan.

Michel Jacobson (LLL-BnF, UMR 7270) - Usages du web sémantique au sein de la plateforme Cocoon

La plateforme Cocoon (Collections de corpus oraux numériques) permet de diffuser et d’archiver des ressources orales. Nous présenterons les développements récents de la plateforme orientés vers le « Linked Open Data » (LOD) qui place l’interopérabilité des données au niveau sémantique. Ainsi les vocabulaires, ontologies et référentiels disponibles dans différents secteurs permettent aujourd’hui d’envisager de nouvelles pratiques de documentation et les modèles de diffusion des données du LOD ouvrent la porte à de nouvelles organisations pour la gestion de l’information.


Séance 7 : 19 juin 2018

Iris Eshkol Taravella (MoDyCo, UMR 7114), Hélène Flamein (Université d'Orléans, LLL)

Iris Eshkol Taravella (Paris Nanterre, MoDyCo), Hélène Flamein (Université d'Orléans, LLL) - De la modélisation à la détection automatique

Les travaux présentés portent sur les données issues du corpus oral transcrit. Dans les deux cas, il s’agit de la même méthodologie de travail composée de plusieurs étapes :

- l’observation manuelle du corpus donne lieu à la modélisation d’un phénomène recherché sous forme d’étiquettes,

- le corpus est ainsi annoté manuellement, ce qui permet de faire son analyse quantitative et qualitative,

- le corpus annoté sert également de corpus de référence pour l’annotation automatique.

La première communication présentera un travail qui vise à analyser la perception que les habitants ont de leur ville. D’abord seront explicités les critères de constitution de corpus. Ensuite, la communication s’arrêtera sur les étapes nécessaires pour atteindre l’objectif visé : la détection de lieux en prenant compte leur variation à l’oral (Eshkol-Taravella et Flamein 2017, Flamein 2017), la modélisation et l’annotation manuelle de la perception des lieux repérés. Enfin, quelques perspectives du travail seront annoncées.

La deuxième communication portera sur le procédé de reformulation à l’oral mais aussi dans le forum du Web. Le travail présenté fait partie du domaine de la linguistique outillée et du TAL. Il a été effectué en collaboration avec Natalia Grabar (CNRS, STL, Université de Lille) (Eshkol-Taravella et Grabar 2014, 2017, Grabar et Eshkol-Taravella 2015, 2016). Après avoir introduit la notion de reformulation et sa modélisation multidimensionnelle, nous montrerons quelques résultats quantitatifs et qualitatifs obtenus grâce à l’annotation manuelle. La dernière partie sera consacrée aux expériences menées sur la détection automatique de ce processus.  

Eshkol-Taravella I., Flamein H. (2017). « Dis-moi Orléans ». Repérage et analyse de la perception d’un lieu dans l’oral transcrit. Echo des études romanes, vol.XIII, n1, p.61-72.

Eshkol-Taravella I., Grabar N. (2016). Reformulation à l’oral et dans le forum Web. CMLF2016, Tours, France.

Eshkol-Taravella I., Grabar N. (2017). Nature de la répétition dans les reformulations à l’oral et sur le Web. La répétition en langue, Revue Repères-Dorif, n.13

Eshkol-Taravella I., Grabar N. (2017). Taxinomie dans les reformulations du point de vue de la linguistique du corpus. In F.Gerhard-Krait & H.Vassiliadou (Ed.) Taxinomies, approximation et flou, Revue syntaxe et sémantique, n.18, Presses Universitaires de Caen, p.149-184

Eshkol-Taravella I., Grabar N. (2014). Paraphrastic reformulations in spoken corpora. POLTAL 2014. Advances in Natural Language Processing Lecture Notes in Computer Science. Volume 8686, p. 425-437.

Flamein H., (2017). Annotation automatique des lieux dans l’oral spontané transcrit. Actes des RECITAL 2017, 30 juin 2017, Orléans.

Flamein H., (2017). Annotation d'éléments spatialisés dans l'oral transcrit. Actes de la 6e édition des JéTou. Les Interfaces en Sciences du Langage, 18 et 19 mai 2017, Toulouse.

Grabar N., Eshkol-Taravella I. (2015). …des conférences enfin disons des causeries… Détection automatique de segments en relation de paraphrase dans les reformulations de corpus oraux. TALN2015, Caen.

Grabar N., Eshkol-Taravella I. (2016). Detection of reformulations in Spoken French. LREC2016, Slovenia.

Grabar N., Eshkol-Taravella I. (2016). Why do we reformulate ? Automatic prediction of pragmatic functions. HrTAL2016, Croatia.

 

Séminaire doctoral 2016-2017

Mardi, 11h-13h, bâtiment W (Max Weber), salle 1 (Rdc), Université Paris Ouest Nanterre

(organisé par Frédéric Isel et Julie Lefebvre)

Cette année, le séminaire aura lieu les mardis suivants : 

Programme

 

18 octobre 2016

Cette séance sera suivie d'un pot de rentrée qui aura lieu bâtiment A, salle 407.

Marianne Doury (IRISSO, Equipe LCP, UMR 7170, CNRS-Dauphine)

L'accusation d'amalgame et son réinvestissement diaphonique dans les discours de la "nouvelle droite".

Ce travail rentre dans le cadre d'une orientation de mes recherches en place depuis de nombreuses années, qui consiste à se pencher sur la composante évaluative de la compétence argumentative ordinaire — c'est-à-dire sur ce qui guide les locuteurs lorsqu'ils déclarent qu'une argumentation est "bonne" ou "mauvaise". J'ai mené cette réflexion en prêtant attention aux termes "méta" que les locuteurs utilisent pour catégoriser (et évaluer) les procédés argumentatifs à l'œuvre dans les échanges dans lesquels ils sont impliqués. J'ai publié en 2003 [voir lien ci-dessous] un article sur l'utilisation du mot "amalgame" pour catégoriser et disqualifier le discours de l'adversaire. Je me suis intéressée récemment à un nouvel usage du terme jouant sur une reprise diaphonique, usage qu'on trouve dans les discours qu'on peut qualifier rapidement de droite (dure) et qui a fleuri depuis les attentats de 2015 (même s'il existait auparavant, mais de façon moins visible). Il s'agit de considérer que l'injonction "il ne faut pas faire d'amalgame" est caractéristique d'une gauche bien pensante et angéliste qui refuse de voir que le terrorisme (et plus largement tous les problèmes de la France) sont le fait des musulmans ; "pas d'amalgame" repris diaphoniquement (et marqué parfois par une graphie spécifique, qui montre qu'il ne s'agit pas d'un "usage" mais d'une "mention" : PADAMALGAM) sert à disqualifier en bloc le discours de ceux qui invitent à ne pas assimiler la religion musulmane et le terrorisme, par exemple.

Voir : M. Doury (2003), "L'évaluation des arguments dans les discours ordinaires. Le cas de l'accusation d'amalgame", Langage et Société, 105, 9-37. Article disponible en ligne à l'adresse suivante : http://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2003-3-page-9.html

Christian Plantin (ICAR, CNRS ; Université Lyon 2 ; Ecole Normale Supérieure de Lyon)

Pourquoi un dictionnaire de l'argumentation ? 

Voir : C. Plantin (2016), Dictionnaire de l'argumentation. Une introduction aux études d'argumentation, Lyon, ENS Editions.

22 novembre 2016 :

séance annulée

17 janvier 2017 :

Jacqueline Authier-Revuz (CLESTHIA - Université Sorbonne Nouvelle)

Le « même » au risque de ses recontextualisations – avatars sémantiques de la citation littérale

Si une séquence de langue (« type », abstraite) peut être répétée identique à elle-même, l’événement – où se produit le sens – de son énonciation échappe, lui, radicalement, dans la singularité de sa concrétude, à la reproduction à l’identique : dès lors que le dire est en jeu, le même du « re » se déplace vers de l’autre.

Ce fonctionnement du « langage en contexte » s’exerce de façon privilégiée dans le champ de la « représentation du discours autre » (RDA), ou « discours rapporté », caractérisable comme articulation – métalangagière – de deux actes d’énonciation : l’un, en cours, effectif, A dont l’énoncé E, produit dans un Contexte donné (co-énonciateurs L-R, temps, lieu, infinité de données…), représente (« parle de ») un acte a, distinct de A, réel ou fictif, constitué par un énoncé e, produit dans son contexte (co-énonciateurs l-r, temps, lieu, infinité de données…).

Tout énoncé E de RDA met donc en jeu deux contextes de statuts différents : celui C,factuel, de son énonciation, dans lequel il se produit et trouve son sens ; celui, c, de e(a) qui n’y apparaît qu’à travers la représentation qu’en donne E. Ainsi, fût-elle reproduite à l’identique dans une forme de RDA comme le DD qui, par l’autonymie, permet (mais n’implique pas) une reproduction littérale, une chaîne « e » est soumise, dans le E(A) où elle se trouve mentionnée, à une double recontextualisation : 1) par représentation, verbale, et nécessairement sélective, du contexte de son énonciation en a, 2) par déplacement, de fait, dans le Contexte autre, verbal et non verbal, de E qui en conditionne le sens.

A travers des exemples de « DD littéraux » empruntés à des discursivités variées (conversations, textes médiatiques, écrits théoriques, littéraires…) on tentera de faire apparaître quelques uns des « agencements » entre « contexte représenté » (celui de e représenté en E) et Contexte d’accueil (celui de E, où « e » se trouve « déplacé »), selon lesquels, avec des enjeux politiques, idéologiques, théoriques, rhétoriques, esthétiques, subjectifs, le sens d’énoncés se donnant comme restitution transparente d’un élément inchangé, est mis en mouvement dans cette dynamique de la double recontextualisation.

On parcourra notamment des figures de recontextualisation caractérisables en termes (a) de pondération ou de prégnance relative des contextes représentés/d’accueil, (b) de similitude entre les deux plans :

(a) – insistance voire emphase vs faiblesse de la représentation de contexte ; faiblesse-défaut livrant l’énoncé à l’emprise perturbatrice d’un Contexte d’accueil ou faiblesse-créative libérant les énoncés de leurs attaches contextuelles ; force – ou violence – notamment générique du Contexte d’accueil ;

(b) – effet conjugués des deux contextualisations ; effet de miroir entre les deux contextes permettant que le « e » de mention de parole de l à r, en a, se redouble, indirectement, d’un e dit par L à R.

Autant de cas qui – montrant l’emprise sur le sens de l’élément cité – questionnent la conception du DD où L « cède la parole » à lL qui, certes, « s’irresponsabilise » par un « je cite » le temps du « e », est pleinement l’énonciateur de E et, en E, de l’autonyme « e », et partie prenante dans les aventures du sens qu’il connaît.

 

Eléments bibliographiques

Authier-Revuz J. (2001), « Le discours rapporté », dans R. Tomassone (éd.), Une Langue : le français, Hachette, coll. Grands Repères culturels, p. 192-201.

Authier-Revuz J. (2003), « Le Fait autonymique : Langage, Langue, Discours – Quelques repères », in Authier-Revuz J., Doury M., Reboul-Touré S. (eds.), Parler des mots – Le fait autonymique en discours, PSN, Paris, p. 67-95.

Authier-Revuz J. (2004), « La représentation du discours autre : un champ multiplement hétérogène », in López-Muñoz J.-M., Marnette S., Rosier L. (eds), Le discours rapporté dans tous ses états : question de frontières, L’Harmattan, Paris, p. 35-53.

Tuomarla U. (2000), La Citation mode d’emploi, Sur le fonctionnement discursif du discours rapporté direct, Academia Scientiarum Fennicæ, Helsinki, 249 p.

Yoshiko Suto (Université de Nihon, Tokyo, chercheure invitée au laboratoire Modyco)

L’étendue du discours rapporté en japonais, à travers son marqueur "to" citatif

 

La construction du discours rapporté en japonais se constitue d’une proposition citative accolée à la particule "to", marqueur du discours rapporté que l’on appelle "to" citatif et d’un verbe de communication. Cette forme canonique paraît, à première vue, correspondre à celle du discours indirect en français. Mais cette ressemblance est trompeuse. L’énoncé (1), par exemple, peut avoir deux traductions françaises : l’une correspondant au discours direct et l’autre au discours indirect. Moins canonique mais tout aussi fréquente que cette forme-là, la proposition citative accolée à "to" citatif peut être suivie d’un verbe qui n’est pas un verbe de communication, comme en (2) où l’énonciateur cité n’est pas pour le moment identifié. Quant à l’oral, la proposition citative peut n’être suivie d’aucun verbe, comme en (3) où le l’énonciateur prend de la distance par rapport à sa propre énonciation.

(1)        Taro wa kimi ga suki da to itta.

--- TH toi SUJ aimer COP to dire.ACC

(a) Taro a dit : ''Je t'aime'' ; (b) Taro a dit qu'il t'aimait.

(2)        「Gomenkudasai」to doa ga aita.

bonjour to porte SUJ s'ouvrir.ACC

(traduction littérale) "Bonjour" La porte s'est ouverte.

(3)        Sate, sorosoro oitomashi mashot-to.

bon bientôt se-retirer COP-POL.VOL.to

Bon, permettez-moi de me retirer.

Le discours rapporté en japonais recèle de nombreux phénomènes qui ne trouvent pas d’équivalents en français. Est-ce que l’on peut les appréhender avec des critères habituels du discours rapporté comme la distinction entre discours direct et indirect ?

Cette communication tiendra compte de la diversité des faits linguistiques concernant l’introduction d’un énoncé à l’intérieur d’un autre, au moyen de "to" citatif, afin de mettre en lumière le fonctionnement du discours rapporté en japonais.

Eléments bibliographiques :

Yoshiko Suto (2008), Une forme d'auto-objectivation - Étude du discours rapporté en japonais : analyse de to, iu et to iu, Thèse soutenue à l’Université de Franche-Comté.

28 février 2017 :

Frédéric Landragin (LATTICE - ENS - UMR 8094 ) 

Annotation, analyse et identification automatique de chaînes de coréférences : des questions interdépendantes ?

Une chaîne de coréférences est une structure qui regroupe un ensemble d’expressions référentielles (ou mentions, ou maillons) désignant toutes la même entité extralinguistique. Chaque maillon peut être enrichi par des annotations linguistiques, et les différents maillons d’une chaîne peuvent être reliés par des relations, elles-mêmes annotées avec des interprétations linguistiques. En conséquence, il est difficile d’appréhender une telle structure et d’en tirer directement des analyses.

Nous présentons un ensemble de repères méthodologiques importants pour s’assurer qu’un corpus annoté en chaînes servira aussi bien de données pour nourrir un système d’apprentissage artificiel que de support fiable et complet pour des analyses linguistiques approfondies.

Nous précisons ainsi, pour ce phénomène linguistique particulier, les liens qui rapprochent linguistique théorique, linguistique de corpus outillée et traitement automatique des langues.

Adèle Désoyer (Modyco - CNRS UMR 7114 & Université Paris Nanterre)

Appariement d'articles en ligne et de vidéos dans un contexte industriel : Un système de recherche d'information répondant à un besoin complexe et flou

Ce travail de recherche s'inscrit dans un contexte industriel, dont le but est l'appariement d'articles en ligne et de vidéo d'information. L'entreprise partenaire est une place de marché mettant en relation des producteurs, diffuseurs et annonceurs, et leur propose une indexation de vidéos puis leur syndication sur des sites web.

Avant la naissance de ce projet de thèse, l'entreprise interrogeait un système externe pour rechercher automatiquement des vidéos pour les articles, mais cette solution s'est révélée peu performante. La problématique initialement formulée était donc de développer un système capable d'apparier pertinemment articles et vidéos dans un maximum de cas, pour minimiser autant que possible l'intervention humaine.

Pour répondre à cette demande d'automatisation, nous reconsidérons la problématique comme une tâche de recherche d'information (RI), application désormais classique mobilisant entre autres des méthodes de Traitement Automatique des Langues (TAL).

Le principal verrou de ce travail réside dans le fait que la collection de vidéos interrogée par le système est à la fois non-exhaustive et dynamique : en d'autres termes, un article soumis au système n'a pas nécessairement de vidéo associable en base, ou peut en avoir qui ne sont pas encore indexées ni même encore produites au moment de son traitement automatique. Or nous devons répondre à un besoin complexe, cherchant à intégrer une vidéo pertinente à un article si elle existe, sans toutefois rejeter une vidéo moyennement pertinente, que nous préférons voir intégrée à un article plutôt que de ne rien lui associer.

Plus théoriquement, ces travaux s'inscrivent dans le domaine du Topic Detection and Tracking, et s'inspirent notamment de la tâche de Link Detection qui doit déterminer si deux contenus médiatiques traitent du même sujet ou non. La difficulté de cette tâche réside dans la double contrainte du besoin d'information, exigeant à la fois une similarité thématique des contenus et une proximité temporelle.

Parallèlement à cela, le système doit satisfaire la demande économique d'intégrations vidéo, pour laquelle il faut trouver un juste équilibre entre pertinence de l'appariement et nécessité de résultat. Des méthodes d’apprentissage automatique sont ainsi mobilisées pour trouver des seuils de scores optimisant la réponse à ce besoin complexe.

4 avril 2017 :

Brigitte Garcia (SFL - UMR 7023 CNRS & Université Paris 8 )

Structuration sémantico-lexicale de LSF et questionnements sur le statut du « lexique » dans cette langue

Selon la perspective théorique que j’adopte, la LSF (les LS ?) dispose(nt) de deux grands modes linguistiques de production du sens : un mode du dire classique, qui manipule des unités lexicales (UL) d’un type en apparence peu éloigné de celui qui caractérise les UL de la langue vocale environnante, et un mode du dire original, qui donne en même temps à voir ce qui est dit et qui met en jeu, lui, des unités de format similaire mais non lexicalisées.

Dans ce cadre, je m’attacherai d’abord à montrer que les UL sont très éloignées de constituer le tout du lexique. A partir d’une étude récente sur les émergences lexicales en LSF, je suggèrerai l’existence d’une structuration sémantico-lexicale dense, articulée autour des composants-mêmes des « signes », lexicaux et non lexicaux. Puis j’illustrerai en quoi la présence dans la LS des moyens structurels du dire en montrant, associée à l’économie particulière de son lexique, fait de la conventionnalité qui définit les UL comme telles une caractéristique somme toute assez transitoire.

Lætitia Puissant-Schontz (Modyco - UMR 7114 CNRS & Université Paris Nanterre)

Les constructions prédicatives en LSF, description linguistique et développementale (Thèse en cours)    

Mes recherches portent sur la description des constructions prédicatives en LSF, communément appelées verbes. Ces constructions sont actuellement catégorisées en verbes directionnels et non-directionnels, verbes variables et invariables en proformes,  plus ou moins rigides, verbes spatiaux, verbes neutres, verbes à classificateurs, etc. Mais ces descriptions ont montré leurs limites et ne permettent pas d’évaluer finement ces verbes en fonction de la complexité de leur réalisation. Un des objectifs étant de créer un test de compréhension et de production pour connaître les étapes d’acquisition de la morphosyntaxe de la LSF et d’en diagnostiquer les déficits, j’ai analysé les noyaux syntaxiques et ai cherché à décrire autrement ces constructions prédicatives d’un point de vue linguistique. Dans la première partie de mon exposé, je présenterai les démarches et réflexions aboutissant à la description formelle de ces constructions (d’action, d’existence et d’attribution de propriétés). Cette classification s’appuie sur un système de traits formels (flottant/ancré, dynamique, orientation  et configuration) ainsi que sur des indices lexicaux et syntaxiques (unités lexicales, proformes, expressions faciales, pointages, regard). Lors de la deuxième partie, j’aborderai les problématiques rencontrées lors de l’élaboration des items de l’outil d’évaluation, notamment le choix des distracteurs.

16 mai 2017 :

Marie Kugler-Lambert, Sophie de Pontonx et Christiane Préneron (MoDyCo - UMR 7114 CNRS )

Savoir raconter : quelles compétences langagières ? L'exemple d'enfants tout venant et d'enfants souffrant de troubles des apprentissages

Savoir raconter est une compétence essentielle de tout locuteur et son développement chez l’enfant débute précocement puisque les premiers récits s’observent dès l’âge de 2ans (Régine Delamotte et Mehmet-Ali Akinci (dir.), Récits d’enfants. Développement, genre, contexte. PUR 2012). Pour autant, sa maîtrise ne va pas de soi et les façons de raconter sont révélatrices de la maturité linguistique mais aussi cognitive et affective de l’enfant. La compétence narrative orale est une compétence langagière fondamentale car elle engage une pratique quotidienne et soutient la compétence narrative écrite, élément d’importance dans le processus de socialisation de l’enfant. Mais cette compétence n’est pas « une », elle se diversifie selon le type de récit (d’expérience personnelle, de fiction...), les modalités de l’interaction (familiale/scolaire...) où il s’inscrit et pour pouvoir l’apprécier comme pour favoriser son développement, multiples sont les variables à prendre en compte.

Nombreux sont d’ailleurs les travaux qui ont interrogé son développement chez l’enfant examinant celui-ci en fonction de l’âge, du type d’étayage ou de la médiation éducative. En ce qui concerne le type de support, plus rares sont les travaux à avoir évalué son rôle sur l’actualisation de cette compétence dans la production narrative. C’est l’objectif que nous avons poursuivi en explorant cette compétence à partir de 2 supports différents, une BD d’une page et un texte lu à l’enfant, d’une page également, ceci en comparant les productions narratives d’une population « typique » : 163 enfants tout venant à celles d’une population atypique : enfants souffrant de troubles d’apprentissage de la lecture (50) ou des mathématiques (22).

En nous plaçant d’un double point de vue langagier, celui de la construction du sens dans l’enchaînement des énoncés et celui interactionniste de la clarté discursive pour l’ interlocuteur auquel le récit est adressé, nous avons analysé la compétence narrative de ces jeunes enfants en considérant les différents niveaux de cette compétence. 4 niveaux interdépendants ont fait l’objet de nos analyses :

  1. La structure de figuration : combien de personnages et comment sont-ils introduits ?
  2. Le maintien de la continuité référentielle : clarté ou ambiguïté des reprises ?
  3. Les évènements centraux correspondant au scénario minimal de l’histoire.
  4. Le niveau de l’explication qui justifie l’enchaînement des événements (correspondant ici à la motivation émotionnelle des personnages).

L’objectif final a été de comparer la maîtrise de chacun de ces niveaux selon l’âge des enfants (point de vue développemental) et leur catégorie d’appartenance (point de vue transversal) pour ensuite les mettre en relation afin de définir de possibles profils narratifs. Nous vous présenterons les résultats obtenus en vous faisant part des interrogations voire du débat qu’ont suscités nos grilles d’analyse et en en proposant les liens possibles avec la pratique orthophonique.

13 juin 2017 :

Olivier Baude

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Séminaire doctoral 2012-2013

Programme 2012-2013 

Les séances ont lieu un mardi par mois, de 14h-16h30.

Salle : Salle G-614 (sauf indication contraire), Paris Ouest – Nanterre La Défense


Si vous souhaitez télécharger le programme du séminaire 2012-2013, vous pouvez cliquer ici  Programme Séminaire Modyco 2012-2013 (pdf)

 

Mardi 16 octobre : Linguistique et darwinisme : 

Bernard Laks, Institut Universitaire de France, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, MoDyCo : « Pourquoi y a-t-il de la variation plutôt que rien ? »

Résumé Bernard Laks

Présentation B. Laks

Thierry Hoquet : Institut Universitaire de France, Faculté de philosophie, Université Jean Moulin Lyon 3 : "Darwin Variator contre Darwin Selector : Que gagne-t-on à parler de la variation ?"

 Résumé Thierry Hocquet

Gabriel Bergougnioux, Directeur du Laboratoire LLL, UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université d’Orléans : « Ce que dit la variation : "Je ne suis pas celle que vous croyez." »

Résumé Gabriel Bergougnioux

Présentation G. Bergougnioux

 

Mardi 20 novembre Eléments pour une sémiotique de l’écriture : la question des supports : 

Résumés journée Isabelle Klock

Isabelle Klock-Fontanille, Université de Limoges, CeReS et IUF : « Quelques considérations générales ».

Maria-Elena Balza, Université de Limoges, CeReS : « Hiéroglyphes anatoliens : écriture, images et supports ».

Jonathan Maslag, Université de Limoges, CeReS : « Nouveaux supports et stratégies de communication. La perception des écrits face au numérique ».

 

4 décembre Sur le marquage des frontières du discours autre :

Caroline Mellet/Frédérique Sitri, MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Sonia Branca-Rosoff, Université Paris 3 

Anaïs Moreno, MoDyCoUniversité Paris Ouest Nanterre La Défense

 

Mardi 8 janvier Le lexique dans tous ses états - une perspective historique :

Olivier Bertrand, Université de Cergy-Pontoise, Ecole Polytechnique, ATILF/CNRS : « La construction du lexique français". 

Eva Buchi, ATILF, Nancy-Université, CNRS): "Etymologie française, étymologie romane, étymologie générale: à propos d'un débat méthodologique âprement disputé"

Sabine Lehmann, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, MoDyCo : "Entre approximation et précision: le vocabulaire scientifique et technique au Moyen Age".

 

Mardi 12 février Syntaxe et Prosodie :

Julie Beliao, MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Sylvain Kahane, MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

 

J. Deulofeu, Université Aix-Marseille : "Limites entre compétence et performance dans la construction des énoncés"

default Présentation-J. Beliao 12-03-2013  

default J. Beliao-Lien/Sons 12-02-2013

default Présentation S. Kahane 12-02-2013

default Présentation J. Deulofeu 12-02-2013

- Mardi 19 mars Jean-Michel Adam, Université de Lausanne : Qu'est-ce qu'un texte, pour la linguistique textuelle et les sciences des textes ?

default Présentation Conférence JM Adam 19 mars 2013

Enregistrement audio de la conférence de J.M. Adam

Mardi 16 avril Troubles développementaux du langage oral et de la communication chez l'enfant :

  1. Marie Kugler et Christiane Préneron, MoDyCoParis V
  2. Christelle Maillart et Christophe Parisse, MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
  3. Gaïd Prigent, Université de Liège

  default Maillart - présentation 16 04 13

 

Mardi 14 mai :

Fanny Rinck , IUFM-Grenoble : Linguistique et Olfaction.

Chantal Jacquet, Pr. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Philosophie de l'odorat.

 

- Mardi 18 juin Caroline Bogliotti , MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense : Evaluation des compétences en LSF. (Séance à Paris V-Université Paris-Descartes). 

 

 

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