default Anaïs Moreno Présentation séminaire Modyco 4_décembre_2012

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Les particules d’amorce du discours rapporté dans la ‘langue des jeunes’ »

Dès que l’on s’intéresse au discours rapporté, il est nécessaire de s’interroger sur les stratégies mises en place par le locuteur pour introduire dans son propre discours les paroles des autres. Outre les verbes introducteurs qui sont de bons indicateurs d’entrée dans le discours cité, nous pouvons relever, à l’initiale de l’énoncé rapporté, de petites particules que nous appellerons « particules d’amorce ».

Nous envisagerons cette question plus spécifiquement dans la « langue des jeunes » où le recours au discours rapporté semble particulièrement abondant.  Nos analyses sont fondées sur le corpus oral du projet MLE-MPF (Multicultural London English-Multicultural Paris French) dans lequel nous avons pu relever un nombre important de particules qui mérite que l’on s’interroge à la fois sur le statut et le fonctionnement des particules.

            Nous nous demanderons ainsi comment ces particules doivent être envisagées. Doit-on les considérer comme des ponctuants, des connecteurs sans signification, ou, au contraire, doit-on considérer qu’elles ont un rôle sémantique ? Quel est leur statut syntaxique ? Sont-elles autonomes ?

            Notre hypothèse première consiste à penser que certaines particules donnent des indices sur l’attitude du locuteur qui cite les propos d’autrui vis-à-vis de ce qu’il rapporte. Il s’agit donc de ne pas considérer toutes les particules comme de simples connecteurs entre discours citant et discours cité.

            A cet effet, nous distinguerons deux types de particules. D’une part, les particules d’amorce qui sont simplement introductives de discours rapporté comme ouais, oui, non, euh. D’autre part, les particules d’amorce dites « modales » comme mais, bon, bah, voilà, là… qui permettent de véhiculer le jugement et l’évaluation du locuteur citant.

            L’objectif est de montrer que le choix d’une particule n’est pas arbitraire ou aléatoire, qu’il fait sens et donne un indice d’interprétation du discours cité.