Ma recherche doctorale porte sur les pratiques orthographiques des personnes en difficulté à l’écrit et en particulier des adultes illettrés. L’illettrisme qualifie les personnes de plus de 16 ans qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maitrise suffisante de la lecture, de l’écriture et du calcul, ce que l’on appelle, dans le champ de la formation pour adultes, les compétences de base. Cette étude vise à mieux connaître l’hétérogénéité de la population illettrée et à identifier plus particulièrement les compétences et les difficultés en orthographe qu’on y observe. Elle propose ainsi une description et une analyse linguistique des pratiques orthographiques des adultes en difficultés à l’écrit, et montre que pour l’essentiel, ils savent faire des choses à l’écrit, y compris du point de vue orthographique. Cette étude cherche également à mieux connaître les dispositifs institutionnels de la formation aux compétences de base des adultes illettrés, en
particulier en Haute-Normandie. L’ensemble des analyses vise à dégager des pistes de réflexion didactiques, fût-ce brièvement, et à donner des outils concrets afin de « lire autrement » qu’en termes normatifs, les pratiques orthographiques qui s’écartent de la norme.
Mes recherches se sont inscrites dans le projet PEON portant sur les Pratiques et l'enseignement de l'orthographe en Normandie (coord. Clara Mortamet).
Mots clés : illettrisme, orthographe, pratiques, variation, norme, compétences de base, formation d’adultes