Equipe Activité langagière

Responsables :

  1. Présentation générale de la problématique scientifique
  2. Liste des opérations
  3. Membres de l'équipe


1. Présentation générale de la problématique scientifique

L’équipe Activité langagière trouve son identité thématique et théorique dans une conception du langage comme une totalité langue-parole qui, en tant qu’unité de langue-parole, est exercice de cette faculté. C’est en ce sens que nous pouvons entendre d’abord « l’activité » : à la fois comme potentialité dynamique de la langue encore non réalisée, et comme réalisation dans la parole.
Les références théoriques sont alors, de façon classique, celles de Saussure – en particulier celui des Eléments de linguistique Générale présenté par Bouquet, 2002- et Guillaume, ainsi que le courant néo-saussurien de Hjelmslev.

Cette conception justifie l’existence de différents projets se situant dans une linguistique de la parole, partageant une notion de la langue non pas « une et unique », mais constituée par l’ensemble des textes qui l’attestent, textes oraux ou écrits, qui constituent l’unité d’analyse, en tant qu’unité signifiante.
La question de l’unité ou des unités du « texte » (au sens pluriel que l’on vient d’évoquer), est alors posée : elle interroge le principe de compositionalité, habituel en linguistique, et la discrétisation des objets linguistiques ; ceci revient à poser la question du continu et du discontinu dans la langue, dans une confrontation entre différents modèles théoriques (théories « cognitives », traitement automatique, approches grammaticales, théories interprétatives du sens, etc.).

Le langage est une institution. En tant que pratique instituée, il peut être saisi au travers de conduites humaines sémiotisées dont les textes constituent l’une des manifestations. C’est dans ce sens spécifique qu’on pourrait encore entendre l’« activité langagière » (Bronckart) : des conduites langagières élaborées dans l’interaction sociale, en interdépendance avec leur contexte d’élaboration. Les faits langagiers sont alors saisis comme traces de conduites humaines socialement contextualisées. Cette position est par ailleurs cohérente avec une approche non essentialiste, historique et moniste (relation physique-psychique) du langage.
La langue s’élaborant et évoluant, comme tout système sémiotique, au sein de pratiques sociales différenciées à l’intérieur de domaines et de champs de pratiques, le genre apparaît comme le lieu où s’articulent les contextes d’énonciation et les normes langagières, le lieu où s’explicitent les jeux de différentes sémiotiques qui informent le texte et contraignent les dimensions cognitives de l’interprétation.

Dans la mesure où l’activité langagière vise la parole et les physionomies affiliées (gestes, postures, regard, mimiques faciales), les recherches s’ouvrent aux linguistiques cognitives et aux courants dynamiques et ‘culturalisants’ des sciences cognitives.
L’activité langagière tire sa motivation et son « modèle dynamique » d’une disposition expressive (participative) de l’expérience humaine, qui est le mode premier de gestion de l’intersubjectivité et le lieu d’union originaire du perceptif, de l’émotionnel, du motivationnel, de l’axiologique, du cognitif et du culturel. Le concept d’expression est donc essentiel pour retracer la phylogenèse des langues humaines en même temps que l’émergence et l’évolution de diverses formes et activités symboliques, pour saisir le statut du geste co-verbal, ou celui du langage (même intérieur) comme le lieu où la pensée prend forme et se révèle à la conscience. On retrouve d’ailleurs le modèle « archaïque » de l’expressivité dans l’inscription corporelle du langage, que ce soit sur le plan des propriétés sensorimotrices ou des phases et dynamiques de l’activité de la production de la parole, ou sur le plan sémantique (ex. caractère synesthésique des principales formes adjectivales, transposition sémiotique du corps à l’ensemble du monde sensible).
Les projets de l’équipe, reprenant les termes de cette problématique, s’articulent autour de trois opérations : Unité(s) du texte, Genres, Expression, chaque axe déclinant ses propres théories et méthodes.





2. Liste des opérations

  1. Unité(s) du texte
  2. Genres
  3. Expression

 

Opération inter-équipes
  1. Corpus de langage oral : formats, conversion, visualisation et interrogation






3. Membres de l'équipe

Membres rattachés à titre principal

Chercheurs et enseignants-chercheurs

A. Bertin,  D. Bottineau,  C. Facq-Mellet, G. Gargiulo, J.-F. Jeandillou, S. Lehman, J.-L. Minel, F. Rynck, V.A. Trévise,C. Camugli Gallardo

ITA

 

Membres émérites ou honoraires

M. Arrivé

Doctorants

M. Ait Saada, A. Dhoukar, O. Djedid, K. Elkandoussi,  B. Karamifar, E. Mogollon Ballestas, G. Moncechi, A. Muller, A. Rosa, T. Thumrongsanta, S. Tyaglova, A. Vraciu, S.-J. Woo

Jeunes chercheurs associés

 V. Muni Toke, D. Sleiman, Y. Schochenmeier

Membres associés

D. Ablali, C. Boré, J.-J. Briu,  H.-T. Kim, R.-J. Lavie, D. Malrieu, F. Sitri, Y.-M. Visetti, I. Weill

Collaborations extérieures

C. Cornejo Alarcon, P. Bisiacchi, P. Cadiot, M. de Fornel, J. Lassègue, J.-L. Petit, D. Roulland


 

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